Nous pensons généralement que la motivation précède l’action. Et si notre vision de la motivation était complètement fausse ? Et si c’était en passant à l’action que nous trouvions justement la motivation ? C’est la thèse que Mark Manson développe dans L’Art subtil de s’en foutre.

La plupart d’entre nous ne s’engage dans une action que si nous ressentons un certain niveau de motivation. Et nous ne ressentons de la motivation que lorsque nous ressentons de l’inspiration. Raison pour laquelle nous avons tous déjà relâché nos efforts par manque de motivation. Surtout dans des moments où nous ne devrions pas !

Nous pensons généralement que la motivation fonctionne à peu près comme ceci :

Inspiration → Motivation → Action souhaitée.

Comment se motiver : Le principe du « fais quelque chose »

En réalité, la motivation n’est pas une chaîne en trois parties, mais une boucle sans fin entre action, inspiration et motivation.

Nos actions créent d’autres réactions émotionnelles et sont sources d’inspirations, qui motivent nos actions futures. Ainsi, nous pouvons envisager la motivation de la manière suivante :

Action → Inspiration → Motivation

Autrement dit, si nous manquons de motivation pour apporter un changement important dans notre vie, alors faire quelque chose, un premier pas, n’importe quoi, et exploiter ensuite la réaction à cette action est un moyen efficace de commencer à se motiver.

C’est le principe du « fais quelque chose ». Souvent, une fois que l’on est passé à l’action, même en faisant une toute petite chose, cela nous donne rapidement l’inspiration et la motivation pour faire autre chose. On s’envoie un signal : « j’ai fait ça, je pense que je peux en faire plus. » Et petit à petit, on passe à l’étape suivante.

Au fil des ans, j’ai appliqué ce principe du « fais quelque chose » dans ma propre vie, par exemple, pour gérer ma présence en ligne et l’écriture de mes articles. Je travaille à mon propre compte et je n’ai pas de patron qui me dit ce que je dois faire ou ne pas faire.

Je dois souvent prendre des décisions dans lesquelles je suis personnellement investie, tant financièrement qu’émotionnellement. C’est parfois éprouvant pour les nerfs, et il m’arrive de ressentir de grands moments de doute et d’incertitude.

Si personne n’est là pour me pousser, qu’est-ce qui m’empêche de visionner des vidéos You Tube toute la journée ? Lorsque j’ai commencé à travailler à mon compte, des semaines entières s’écoulaient sans que je fasse grand-chose de productif, pour la simple raison que j’étais anxieuse et stressée par ce que j’avais à faire, et que je remettais à plus tard.

J’ai vite compris que le fait de me forcer à faire quelque chose, même la plus banale des tâches, rendait les tâches plus importantes beaucoup plus faciles. Lorsque je devais résumer un livre, je me disais : « je vais juste commencer par le sommaire ». Une fois le sommaire terminé, je passais au premier chapitre puis aux suivants. Et avant même de m’en rendre compte, je me sentais engagée dans le résumé de ce livre.

Lorsque je suis sur le point de m’attaquer à un projet important qui me rend nerveuse, j’applique le principe du « fais quelque chose ». Au lieu d’attendre l’inspiration, je décide d’accomplir une micro-action, de faire un tout petit pas dans le sens du projet.

Le simple fait de « m’y mettre », me donne presque toujours l’allant nécessaire pour continuer. À un moment ou à un autre, la motivation devient naturelle et l’inspiration authentique. C’est une manière globalement bien plus agréable d’atteindre mes objectifs.

Cet état d’esprit et cette habitude de passer à l’action sont extrêmement précieux. Je réalise à quel point la réussite d’un projet quel qu’il soit est moins liée à la connaissance ou au talent qu’aux actions mises en œuvre. On peut réussir dans quelque chose sans connaissances préalables ni même talent particulier. Mais on ne peut jamais réussir quelque chose sans passer à l’action.

Comment faire pour rester motivé･e ?

La volonté est limitée car elle demande un effort, la motivation est fluctuante et l’inspiration capricieuse. Quel que soit le nom que nous lui donnons – motivation, volonté, inspiration – il faut régulièrement la nourrir.

Le principe du « fais quelque chose » est l’un des moyens d’y parvenir. On se concentre sur le démarrage, et c’est tout. Voici 3 conseils pour rester durablement motivé･e.

1. On développe un rituel

On pourrait penser que faire la même chose jour après jour est non seulement très ennuyeux mais aussi très limitant. En réalité, c’est tout le contraire.

Les rituels font appel au principe du « fais quelque chose ». On détermine une habitude ou un ensemble de gestes à exécuter à un endroit ou à un moment précis afin de progresser vers le comportement souhaité. Assez rapidement, il suffit de mettre le rituel en marche en s’appuyant sur le principe du « fais quelque chose » et de laisser l’inertie faire le reste.

Ensuite, il se passe quelque chose d’assez magique : le rituel prend vie et devient un espace et un temps sacrés, tout aussi importants que le comportement souhaité. Attention toutefois à ne pas imiter des rituels pratiqués par des personnes de ton entourage ou les influenceurs ou influenceuses que tu suis peut-être. Le meilleur rituel, c’est celui que l’on choisit soi-même et qui nous met sur la bonne voie.

2.On coupe toutes les distractions

Nous sommes collectivement en train de nous rendre compte que cette merveilleuse technologie qui est une source inépuisable d’information, de divertissement, de connexion aux autres a aussi un côté très sombre et potentiellement néfaste .

La distraction fait partie de ce côté sombre. Et ce qui peut ressembler à un amusement inoffensif est en réalité loin de l’être car les distractions de l’ère numérique exploitent les vulnérabilités de notre psychologie. Elles nous procurent de petites bouffées de dopamine qui nous font du bien sur le moment, mais qui ne représentent pas grand-chose au regard de notre vie.

Pendant ce temps, elles sapent notre motivation à faire d’autres choses qui ne sont pas toujours agréables sur le moment, mais qui, à long terme, ont un impact beaucoup plus grand et plus significatif pour nous.

3.On se pose les bonnes questions

Si après tout cela, la motivation n’est toujours pas au rendez-vous, il est temps d’examiner attentivement sa vie et de déterminer ce qui peut être la cause du manque de motivation permanent.

Un manque de motivation pour être productif au travail, ? C’est peut-être le moment d’envisager sérieusement une nouvelle carrière.

Des difficultés à pratiquer régulièrement de l’exercice physique ? Il est peut-être temps d’examiner nos croyances concernant notre corps et notre mode de vie. Les exercices que nous pratiquons ne sont peut-être pas les bons et ne nous procurent aucun plaisir.

Du mal à travailler sur la relation avec son partenaire ? Il est peut-être temps d’être brutalement honnête l’un avec l’autre et de trouver un moyen d’avancer, ce qui peut signifier une rupture.

Toutes ces situations nous obligent à faire face à des émotions inconfortables. Mais c’est précisément ce qui nous fait grandir en tant qu’individus. Les événements traumatiques peuvent susciter des changements positifs dans nos vies car être heureux tout le temps n’est pas seulement impossible, ce n’est pas bon pour nous.

Ce sont donc les moments que nous devons non seulement affronter, mais aussi embrasser. Plutôt que de se détourner de l’inconfort, on se tourne vers lui comme une source de motivation en soi.

Et c’est là que tout peut vraiment changer.

Source d’inspiration : https://markmanson.net/how-to-get-motivated#action

Comment de petits changements peuvent avoir un impact énorme

Lorsque tu es dans la bonne direction, de petits pas peuvent changer le cours de ta vie. Et beaucoup plus vite que tu ne le penses.

Mon Carnet de Route « Je booste ma motivation » te propose de prendre quelques habitudes toutes simples pour commencer à changer ta vie dès maintenant.

Barbara Reibel

Coach Happiness, Auteure et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et du blog En 1 mot