petits bonheurs

Petit bonheur deviendra grand
ou l’art de faire pousser la joie

Articles

21 février 2022

Notre époque est obsédée par le bonheur. Mais de quel bonheur parlons-nous ? Du grand Bonheur avec une majuscule ou des petits bonheurs minuscules ? Et concrètement, comment accéder au bonheur? Par le plaisir ou par la joie ?

:Mais d’abord comment tout a commencé ? Comment l’humanité en est-elle arrivée à la notion même de bonheur ? Tout simplement en réfléchissant à l’expérience universelle du plaisir. Le plaisir est la satisfaction d’un besoin ou d’un désir : manger quand on a faim, boire quand on a soif, dormir quand on est fatigué. Mais aussi lire un bon livre, cultiver un jardin, s’occuper de son animal de compagnie, … ce sont des occupations qui nous procurent du plaisir. Et ce plaisir fait le sel de notre vie.

Malheureusement, le plaisir n’est pas durable. La faim, la soif, le sommeil sont assouvis temporairement. Le plaisir des sens est, par nature, éphémère. C’est ainsi que les philosophes de l’Antiquité gréco-romaine, mais aussi en Inde et en Chine, ont réfléchi à un concept qui correspondrait un état de félicité permanente et c’est ce qu’ils ont appelé le Bonheur, avec un B majuscule.

 

Comment être durablement heureux ?

 

C’est simple : il suffit d’accueillir la vie telle qu’elle est, avec ses joies et ses peines. A ne vouloir que du plaisir, on se condamne au malheur car le plaisir, on l’a vu, n’est pas durable. A vouloir trop de plaisir, on se fait du tort car les plaisirs excessifs amènent des problèmes à plus ou moins long terme. Trop manger mène à l’indigestion et au surpoids, trop boire à la gueule de bois ou à l’alcoolisme, nous avons tous fait l’expérience d’excès qui nous ont apporté du plaisir sur le moment mais desservi par la suite. La « voie du juste milieu » est aussi celle que prône le Bouddha, après avoir lui-même connu les plaisirs immodérés comme la plus grande ascèse.

Pour les philosophes, le Bonheur c’est à la fois la recherche de l’équilibre et de la modération en toutes choses, et à la fois la recherche de la liberté intérieure qui nous aide à poser sur le monde un autre regard. En acceptant ce qui nous arrive, mieux, en nous réjouissant de ce qui advient, nous pouvons parvenir à un état émotionnel plus stable, plus serein. Et pour les philosophes, c’est cela le bonheur, une construction de tous les jours.

Cet état de bonheur reste pour moi flou et insaisissable. Comment se traduit-il au quotidien ? Comment l’inviter dans sa vie ? Comment ne pas le confondre avec la satisfaction narcissique de nos besoins ? Comment ne pas tomber dans le piège égocentrique qu’essaient de nous tendre les publicistes et même certains auteurs de développement personnel ?

 

Apprends à écrire tes blessures dans le sable et à graver tes joies dans la pierre.
Lao-Tseu.

 

Les petits bonheurs minuscules

 

Pour rendre la pensée des philosophes plus concrète et plus actionnable au quotidien, je propose d’en passer par ce que j’appelle les petits bonheurs minuscules. Ces petits bonheurs sont faciles à conscientiser pour peu qu’on veuille s’en donner la peine. Rentrent par exemple dans cette catégorie des « petits bonheurs minuscules » le coup de fil à une amie, la tasse de thé qui réchauffe après une promenade dans le froid, les bisous d’un enfant, le passage d’un livre qui nous appris quelque chose de précieux, une rencontre enrichissante, un rayon de soleil dans une journée morose, …

J’invite tout un chacun à ouvrir un nouveau carnet dédié à ses petits bonheurs et à les lister en fin de journée. On peut par exemple en noter 3 chaque jour, ce que Florence Servan-Schreiber appelle « les 3 kifs ». En prenant l’habitude de nous remémorer ce qui nous fait du bien, nous éduquons notre cerveau à voir les choses avec optimisme, à savourer les petits plaisirs de la vie, à entrer dans le contentement. Au lieu de voir ce qui nous manque, de nous plaindre de ce qui ne va pas, de nous reprocher nos défauts, nous devenons aptes au bonheur.

petits bonheurs

 

L’inventaire de nos petits bonheurs : prélude à la joie

 

Faire l’inventaire de nos petits bonheurs, ce n’est pas du narcissisme : c’est une prise de hauteur sur notre quotidien, dont les tracas nous apparaissent toujours plus importants que les réussites. Parce que la pratique qui consiste à savourer nos petits bonheurs minuscules ouvre la porte vers une satisfaction plus durable, un contentement plus écologique pour la planète et pour nous-même, la fameuse « sobriété heureuse » dont parle Pierre Rabhi.

Cette prise de hauteur nous apporte aussi tout simplement de la joie. Et la joie, nous dit Frédéric Lenoir dans son livre La Puissance de la Joie, est la manifestation de notre puissance vitale, source d’un immense contentement dans la vie. Pour l’auteur, la joie est une expérience à la fois mentale et physique intense, en réaction à un événement, et de durée limitée. La joie ne se décrète pas, elle nous tombe dessus, dit Frédéric Lenoir. C’est une sorte de plaisir décuplé, plus intense, plus global, plus profond. La joie touche l’être dans son ensemble, elle rayonne et irradie, elle a même le pouvoir de se propager, de gagner notre entourage, elle est empathique.

 

Comment inviter plus de joie dans notre vie ?

On ne convoque pas la joie, mais on peut composer un terreau favorable à sa culture. Voici 3 pistes que je propose pour inviter plus de joie – et de bonheur – dans notre vie :

 

1.Méditer

La méditation est la forme la plus simple de présence à soi et à ce qui nous entoure.
Pour méditer, il suffit de disposer de quelques minutes, de 10 à 30 minutes par exemple, et d’un endroit calme où l’on ne sera pas dérangé・e.

Ensuite, on s’assied dans une position confortable (exit la posture du bretzel !) et on accueille ce qui est. SURTOUT ne pas chercher à faire le vide ! On observe ses pensées sans s’y attacher, on constate ses ressentis corporels, on note éventuellement les zones où l’on ressent un inconfort sans s’y attarder, on prend conscience des bruits qui nous entourent.

Accueillir ce qui est sans jugement, sans attentes, est libérateur et nous permet de nous reconnecter à nous-même. Cette qualité de présence que l’on s’offre est un terreau fertile pour accéder au bonheur.

 

2. Se déconnecter

 

L’hyperconnexion à nos mails, messageries et réseaux sociaux nous empêche de vivre le moment présent. Entre la peur de manquer une information (ou Fear Of Missing Out, FOMO), celle de ne pas réagir assez vite et d’être dépassé・e, nous devenons esclaves de nos objets connectés.

Je propose de faire régulièrement une « pause digitale ». On peut par exemple décider de couper sa connexion tous les dimanches, comme moi, ou alors deux demi-journées par semaine, ou encore le temps d’une soirée… À chacun・e de trouver le rythme qui lui est possible compte tenu de son emploi du temps et de son rythme de vie.
Le jour dit, on coupe son smartphone et sa tablette et on vit exclusivement dans la réalité matérielle : invitations, sorties, balades, bricolage, sport, lecture, jeu de société, activités en famille, visite chez des aînés, rangement, jardinage … tout est permis, pourvu que cela soit indépendant de la Wi-Fi ou du réseau cellulaire !

 

3. Bouger

 

Mobiliser notre corps à travers une activité physique ou sportive est aussi un moyen de remettre nos cinq sens sur le devant de la scène. Mieux, les compétences que nous mobilisons nous donnent un sentiment de fierté, d’accomplissement et de confiance en soi.

Le maître-mot est de choisir une activité qui nous plaît suffisamment pour être pratiquée régulièrement et durablement. Inutile de courir un marathon : la course à pied, la marche rapide ou la randonnée sont tout aussi bonnes pour la forme physique et pour le moral qu’un exploit sportif. Et lorsque le corps exulte, nous sommes aussi mieux disposé・e・s à nous sentir en joie et en harmonie avec nous-même.

 

Conclusion : les petits bonheurs minuscules

Les petits bonheurs minuscules sont plus faciles à repérer et à dupliquer que le Bonheur avec un grand B, qui peut être défini comme la satisfaction modérée des plaisirs et l’acceptation de ce qui nous arrive. Ces petits bonheurs suffisent à créer un climat propice à la joie. Avec la joie, vient une certaine légèreté, qui nous aide à prendre de la hauteur sur notre quotidien. Finalement, c’est aussi ça le Bonheur.

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Barbara Reibel

Coach Happiness, Auteure et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et du blog En 1 mot

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