J’allume ma lumière intérieure !
Auto-coaching
7 octobre 2019
[social_warfare]
On peut trouver du bonheur même dans les endroits plus sombres. Il suffit de se souvenir d’allumer la lumière.
Dumbledore, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban.
Et si, plutôt que de gérer sa vie, on allait puiser à l’intérieur pour ouvrir sa conscience ? Voici de quelle manière l’écoute de soi et l’auto-coaching peuvent vous y aider.
Texte intégral
« ON PEUT TROUVER DU BONHEUR MÊME DANS LES ENDROITS LES PLUS SOMBRES. IL SUFFIT DE SE SOUVENIR D’ALLUMER LA LUMIÈRE », DIXIT DUMBLEDORE DANS « HARRY POTTER ET LE PRISONNIER D’AZKABAN ».
ET SI, PLUTÔT QUE DE GÉRER SA VIE, ON ALLAIT PUISER À L’INTÉRIEUR POUR OUVRIR SA CONSCIENCE ? VOICI DE QUELLE MANIÈRE L’ÉCOUTE DE SOI ET L’AUTO-COACHING PEUVENT VOUS Y AIDER.
Par Barbara Reibel
Vivre sa vie en
pilote
automatique,
c’est un peu
comme être
dans le noir et avancer à tâtons
en ignorant que la lumière
existe. C’est perdre sa vie à la
gagner et se lever le matin
essentiellement pour payer ses
factures, qui sont alimentées par
des désirs sans fin : passer de
l’appartement à la maison,
changer de voiture, s’offrir des
vacances à la mer, acheter un
portable dernier cri et même
adopter un chien.
Gagner plus pour dépenser
plus
Cette pulsion qui nous pousse à
l’acquisition de biens matériels
ou immatériels va de pair avec
une obsession de la
performance qui frise le TOC.
D’abord réservée au monde
professionnel, l’efficacité a
insidieusement envahi la sphère
privée pour s’y tailler une place
au soleil. Exit la perte de temps,
bonjour le planning minuté. Il est
de bon ton désormais de se
lever très tôt pour faire de
chaque matin un Miracle
Morning. Les enfants courent
d’une activité extrascolaire à
l’autre dès la sortie de l’école, et
les femmes au foyer sont
sommées d’être de parfaites
mères slash épouses slash
femmes, à défaut de justifier
d’une activité rémunérée.
En réalité, la course à l’efficience
des temps modernes n’est que
le corolaire d’une finance sans
conscience, qui nourrit
exclusivement sa propre
boulimie. La recherche d’une
performance sans cesse
meilleure se justifie peut-être
d’un point de vue strictement
comptable. Mais l’injonction du
« toujours plus » et du « toujours
plus vite » échoue à répondre à la
question du « pour quoi faire ».
Prononcer le divorce
Alors ? Il est grand temps de
prononcer le divorce, car cette
vie aveugle et sourde à notre
humanité n’est pas nourrissante
pour l’âme. Attention, il n’y aura
pas de consentement mutuel !
La société a rarement intérêt à
« D’abord réservée au monde
professionnel, l’efficacité a
insidieusement envahi la sphère
privée pour s’y tailler une place au
soleil. »
favoriser l’émergence
d’individus éclairés qui
pourraient bien remettre en
cause l’ordre établi. Traduction :
allumer la lumière vous coûtera.
Sur le plan financier pour
commencer, c’est le sort réservé
à ceux qui cessent d’être des
maillons supraconducteurs de la
chaîne économique. Sur le plan
énergétique ensuite, car nager à
contre-courant demande un
effort constant et soutenu. Il
n’est pas exclu que vous soyez
aussi confrontée à
l’incompréhension, au chantage,
à la colère, au mépris de vos
proches.
Pour autant, il ne s’agit pas de
dire f*** à la société. Après tout,
subvenir à ses propres besoins
et à ceux de sa famille est dans
l’ordre des choses. Il y a
simplement une juste limite à
trouver entre besoins et
addictions, ces habitudes
compulsives qui nous
enchaînent au système
économique et façonnent,
malgré nous, notre destinée.
Méfions-nous en particulier de
l’habitude qui consiste à abuser
des fruits de la modernité sous
prétexte qu’ils représentent le
progrès : demander à « Alexa »
d’allumer la lumière ne fera pas
de vous une personne plus libre.
La connaissance de soi, le
muscle du bonheur ?
Ma proposition n’est ni la
rébellion, ni la dépression mais
la connaissance de soi :
commencer par se comprendre
plutôt que chercher à
révolutionner le monde qui nous
entoure. Allumer la lumière, c’est
devenir la reine de son propre
royaume. C’est refuser de subir
sa vie pour vivre en pleine
conscience et atteindre notre
plein potentiel.
Comment ? Par l’introspection et
l’écoute de soi, d’abord. Écouter,
dans le tumulte du quotidien,
ses propres émotions et états.
Regarder à l’intérieur de soi
lorsqu’une émotion surgit et se
demander : qu’est-ce que je
ressens maintenant ?
Cela permet de prendre
conscience de ce qui nous agite
et de ce qui nous laisse de
marbre. Sans jugement. Sans
culpabilité. Sans réaction. C’est
cartographier nos différents
états pour mieux partir à la
conquête de ce territoire bien
souvent laissé en friche, nous mêmes.
« Allumer la lumière, c’est
devenir la reine de son
propre royaume. C’est
refuser de subir sa vie pour
vivre en pleine conscience
et atteindre notre plein
potentiel. »
Pour mieux nous comprendre,
nous avons également accès à
un GPS ultrasophistiqué,
quoique sous-utilisé : notre
intuition. Nous avons parfois des
pensées fulgurantes qui nous
indiquent la direction à suivre, la
décision à prendre, les
personnes à fuir et celles à
fréquenter. Cette forme
d’intelligence présente en
chacun de nous est comme une
petite voix intérieure qui non
seulement nous guide mais
contribue à notre bonheur.
Pivoter de 180°
Pour aller encore plus loin sur le
chemin de notre réalisation, il est
essentiel de sortir de la
confusion entre essence et
apparence. En nous identifiant à
notre image, nous devenons
décentrées, excentrées,
projetées à la périphérie de nousmêmes.
Nous en oublions notre
véritable identité, notre vrai moi.
Un changement radical de
perspective est possible. Le
philosophe Douglas Edison
Harding l’a baptisé « la Vision
sans tête ». Il propose de faire
pivoter son attention de 180
degrés et de la porter sur ce que
nous sommes vraiment, au-delà
de nos masques et de nos
croyances. Le grand mérite de
Douglas E. Harding est de
proposer des expériences
pratiques pour que chacun
puisse voir sa vraie nature. La
plus connue est celle du doigt
qui pointe (voir en fin d’article).
Dans sa vision de la non-dualité,
Douglas Harding rejoint des
penseurs comme Arnaud
Desjardins ou Eckhart Tolle mais
aussi des traditions plus
anciennes telles que le zen, le
soufisme ou encore le
bouddhisme. Pratiquer cette
vision intérieure jusqu’à ce
qu’elle devienne une seconde
nature reste un véritable
challenge tant notre
identification à notre apparence,
nos émotions, nos pensées
possède des racines profondes.
Allumée ou illuminée ?
Avant d’atteindre cette
illumination à laquelle nous
sommes conviées se pose pour
chacune la question du degré
d’accomplissement que nous
souhaitons voir advenir dans
notre vie. Allumer la lumière,
c’est s’éveiller à notre nature
profonde, à ce qui nous tient à
coeur et nous fait vibrer. C’est
sortir des ténèbres pour se
mettre en marche sur le
lumineux chemin du
développement personnel. Un
cheminement qui se fait au
rythme de chacune.
Place à la pratique !
L’expérience du doigt qui pointe
1) Pointez l’index de la main
droite vers le plafond. Ce que
désigne votre doigt a une forme,
une taille, des couleurs.
2) Pointez maintenant vers le sol.
Vous pointez encore vers un
objet qui a une forme une
couleur, une taille.
3) Pointez le doigt vers votre
pied. Ce que vous voyez a
encore une taille, une forme,
une couleur.
4) Maintenant, pointez le doigt
dans votre direction, la personne
qui lit ces pages en ce moment,
ce qui se trouve au-dessus de
vos épaules.
Que voyez-vous dans la
direction du doigt ? Une pensée
va sans doute apparaître et vous
allez répondre « moi » ou bien « ma
tête ». Dans cette direction, voyezvous
quelque chose, une
couleur, une forme ? N’est-ce
pas au contraire totalement vide,
sans contenu et sans forme ? Là
où vous pensiez trouver une
tête au-dessus de vos épaules,
n’y-a-t-il pas dans cette
direction absolument rien ? Ce
doigt révèle qu’au-dessus de
vos épaules il n’y a rien, sauf un
Vide éveillé infini, c’est-à-dire
sans limites, vaste comme
l’espace. La connaissance de soi
est la connaissance que le Soi
n’est pas un individu dans le
monde, mais l’Espace qui
accueille le monde.
« Vous n’êtes pas dans le monde,
mais c’est le monde qui est en
vous. » – Douglas E. Harding ■
NOTRE EXPERTE
Barbara Reibel est
coach feel good,
blogueuse et auteure
du livre The happiness
factory, paru aux
Éditions Hugo New
Life (2018).
Retrouvez ses cours
d’auto-coaching sur
thehappinessfactory.
com
FemininBio – Octobre / Novembre 2019 1
[social_warfare]
Barbara Reibel
Coach Happiness, Auteure et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et du blog En 1 mot
[…] Cet exercice est tiré de l’article J’allume ma lumière intérieure ! […]
[…] bouddhisme nous invite donc à lutter contre la tentation de nous accrocher au passé ou de nous projeter dans […]
[…] la vie, en faire un chef d’œuvre inspiré par un humanisme vivant et actif, permet de vivre une existence accomplie. L’avenir est à la civilisation de la sobriété devenue une nécessité vitale car […]
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