Fun au travail, mode d’emploi
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5 juillet 2021
[social_warfare]
Le fun au travail réduit le turnover et capte les talents. À condition toutefois qu’il ne se résume pas au baby-foot ou au massage sur le lieu de travail. Des changements managériaux sont indispensables. Mais que faire à son propre niveau pour inviter plus de fun au travail ?
La ludification au travail
Introduire le divertissement dans l’entreprise est une bonne idée, à condition qu’il s’agisse d’un fun spontané. S’offrir une partie de jeu vidéo ou faire une sieste dans une salle de repos ne doit avoir qu’un seul objectif pour les salarié・e・s : lâcher du lest et se détendre les neurones pour renouer avec la créativité et faire redescendre le stress. À partir du moment où le fun est imposé, il devient contre-productif. Ainsi, les soirées et autres jeux censés améliorer l’esprit d’équipe, sont loin de susciter l’adhésion du plus grand nombre car ils sont « fabriqués » et sources de contrainte plutôt que de plaisir.
Ce n’est pas mieux quand les idées festives sont des prétextes utilisés par l’entreprise et le management pour donner l’illusion du bonheur. Offrir des espaces et des activités ludiques à l’image des startup de la Silicon Valley pour éviter de remettre en cause une atmosphère de travail génératrice de stress est une « fausse bonne idée de classe internationale », souligne Sylvaine Pascual de Ithaque Coaching[1]. En effet, les espaces aménagés, la décoration et les services proposés dans les bureaux sont des facteurs qui contribuent à développer une ambiance fun au travail. Mais ils ne suffisent pas s’il n’y a aucun changement en profondeur au niveau du management.
Définir le fun au travail
Le plaisir et l’envie d’exécuter nos tâches professionnelles restent les éléments fondateurs de notre motivation intrinsèque, celle qui nous vient de l’intérieur. Il est grand temps de se concentrer sur « l’aimer faire » et de s’appuyer sur les appétences plutôt que sur les compétences pour organiser les tâches et les missions au sein d’une entreprise. Lorsque la réalisation des tâches est source d’épanouissement personnel, le plaisir au travail augmente. Rentrent dans cette catégorie le niveau d’autonomie, la variété des missions mais aussi et surtout les plaisirs ressentis par la réalisation des activités tels que relever des défis, apprendre de nouvelles connaissances, faire preuve de débrouillardise, imaginer de nouvelles idées, trouver des solutions originales…
Les relations ont également un impact majeur sur notre bonheur au travail. Si nous sommes responsables de nos comportements, l’entreprise est garante du cadre dans lequel les relations se jouent et doit arbitrer les conflits et favoriser une saine ambiance de travail. De cette façon, des relations empreintes de convivialité, entraide, solidarité, soutien affectif et technique, coopération, reconnaissance peuvent émerger.
Enfin, trouver du sens à notre travail est un levier majeur du plaisir que l’on éprouve à exercer son métier. Le sentiment de contribuer à une cause qui nous dépasse, d’être utile à plus grand que soi, est nourri lorsque nous comprenons en quoi nous contribuons à l’entreprise, surtout dans les grands groupes, où il n’est pas toujours évident de voir les résultats concrets de son travail.
3 idées de coaching pour inviter plus de fun dans son travail
Nous n’avons aucun contrôle sur les paramètres qui sont du ressort de l’entreprise, tels que l’état d’esprit général, le style de management ou encore les conditions de travail. Il est pourtant tout à fait possible de trouver plus de plaisir au boulot, sans nécessairement changer d’emploi ou quitter son entreprise.
Voici 3 idées qui me paraissent particulièrement judicieuses pour inviter plus de fun dans sa vie pro, même si l’entreprise pour laquelle on travaille n’est pas encore très avancée dans la culture de la coresponsabilité.
1. Ne pas se laisser définir par son travail
Même s’il est une part importante de notre identité, le travail ne nous définit pas. Nous pouvons trouver le bonheur indépendamment de notre travail. Notre valeur personnelle n’est pas entièrement liée à notre travail. Par exemple : je suis coach de vie, auteure et blogueuse, mais ce n’est pas la seule chose que je suis. Je suis aussi une mère et une épouse et ces rôles sont très importants pour moi. Je suis d’ailleurs plus que cela : je fais du sport, je lis, j’apprends, j’aide les autres et je fais constamment de nouvelles expériences de vie. Je peux faire autre chose que mon travail et être épanouie, avoir du fun dans ma vie.
C’est pareil pour toi qui me lis. Et une fois que tu comprends l’importance d’avoir du fun en dehors de ton travail, tu arriveras à te libérer du temps. Ensuite, l’équilibre devient une simple question de logistique – tu y parviendras progressivement, un pas après l’autre. Tu n’as pas besoin d’arriver parfaitement à cloisonner vie perso et vie pro, il suffit de commencer à un bout et, ce faisant, tu auras déjà pris le chemin de l’équilibre. Et ce fun que tu vas inviter dans ta vie perso va irriguer ta vie pro en te donnant de la joie, de la sérénité et de la hauteur.
2. Matrice Savoir-faire / Aimer-faire
Cette matrice est l’un des outils conçus par Francis Boyer, le fondateur de Innovation Managériale[2], pour évaluer le niveau de plaisir procuré par un emploi et identifier des axes de renforcement ou de développement du plaisir au travail.
Chacun・e d’entre nous est invité・e à classer ses tâches dans une matrice à double entrée qui croise les notions de savoir-faire et d’aimer-faire :
- « Je sais faire et j’aime faire » afin d’identifier sa « Zone de plaisir » ;
- « Je ne sais pas faire et j’aimerais faire » de manière à prendre connaissance de sa « Zone de désir » ;
- « Je sais faire et je n’aime pas faire » en vue de révéler sa « Zone de concession » ;
- « Je ne sais pas faire et je n’aimerais pas faire » pour permettre d’évoquer sa « Zone de résistance ».
L’idéal est bien entendu de noter le plus de tâches possibles dans la zone de plaisir. S’il n’est pas toujours possible d’échanger librement en entreprise sur le sujet parfois sensible du plaisir au travail, cette matrice a au moins l’avantage de nous aider à y voir plus clair. On peut aussi l’utiliser comme base de discussion lors d’un entretien d’évaluation annuel.
3. Se fixer un challenge
Pour renouer avec le plaisir au travail, il peut être bon de se fixer un challenge personnel. Ce défi doit avoir un sens pour nous et nous faire réellement vibrer, donc se situer dans la zone de plaisir définie ci-dessus.
En te fixant un objectif concret à accomplir, qui reste dans le domaine du réaliste (voir les objectifs SMART), tu vas investir plus d’efforts pour y parvenir et tu vas avoir un projet qui te passionne dans ton travail. La passion est cruciale, car elle évite bien des frustrations et augmente la dimension plaisir.
Le mieux est de te fixer un défi à 21 jours et de le diviser en actions quotidiennes pour augmenter ta productivité, mais surtout ta sensation d’accomplissement… et ton fun !
En conclusion pour inviter plus de fun dans son travail
- Prends de la hauteur et réalise que ta vie ne commence pas et ne s’arrête pas avec les heures que tu passes au travail. Investis d’autres passions en marge de ton boulot qui vont irriguer ta vie pro.
- Découvre ta zone de plaisir : prends conscience des tâches et missions qui te font kiffer et … des autres. Essaie de multiplier les activités dans ce quadrant.
- Ne travaille pas seulement pour ton entreprise, commence à travailler pour toi. Fais des choses qui t’intéressent, et trouve de nouveaux projets, de nouveaux challenges sur lesquels travailler.
[1] https://www.ithaquecoaching.com/articles/plaisir-travail-definition-6717.html
[2] https://www.innovationmanageriale.com/bien-etre-plaisir/de-la-gestion-du-savoir-faire-au-management-de-laimer-faire/
[social_warfare]
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Barbara Reibel
Coach Happiness, Auteure et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et du blog En 1 mot