Happy aging
ou le bonheur de vieillir
Psycho, Société
[social_warfare]
Le « happy aging » prône l’acceptation – sereine – de soi avec l’âge. Exit la lutte anti-âge, bonjour l’avènement du pro-âge. Des changements corporels à la psychologie positive : l’approche contemporaine du bien vieillir cherche à lâcher-prise contre le temps qui passe inéluctablement pour se réapproprier une vie pétillante et harmonieuse.
Le « silver » boom
Selon les Nations Unies, la proportion des personnes âgées de 60 ans et plus atteindra deux milliards d’ici 2050, pour atteindre 33 % de la population mondiale, essentiellement dans les pays développés. Et la proportion des personnes âgées vivant dans les pays moins développés va progresser de 64 à 80 % sur la même période.
Une évolution prévisible puisque, depuis les années 1970, nous gagnons chaque année 2 à 3 mois d’espérance de vie. En 2017, pour la première fois dans l’histoire, le monde comptait davantage d’adultes de 65 ans que d’enfants de moins de 5 ans !
L’augmentation actuelle et future de la tranche des 60 ans et plus aura nécessairement un impact sur la perception des aînés par la société. Le regard porté sur le vieillissement est amené à changer lui aussi. Mais que signifie vieillir aujourd’hui ?
Que veut dire vieillir ?
Vieillir, c’est-à-dire prendre de l’âge, être atteint・e par les marques du temps, implique des changements dans tous les domaines de la vie, du physique au mental en passant par le social, l’émotionnel, le sexuel, etc.
Certains de ces changements peuvent être problématiques et nécessitent de la vigilance ainsi qu’une adaptation du mode de vie. Il s’agit de toutes les altérations physiques, par exemple la perte de masse osseuse, l’artériosclérose (artères qui deviennent plus rigides), l’athérosclérose (dépôts de plaques sur les parois artérielles), le ralentissement des fonctions digestives, la perte d’audition, la baisse de l’acuité visuelle, etc.
Ces changements corporels font naturellement partie du vieillissement, mais ils ne doivent pas empêcher de vivre. En adoptant le plus tôt possible une alimentation saine, équilibrée et riche en fibres, ainsi qu’une activité physique régulière il est possible de protéger son corps et de la garder en bonne santé plus longtemps.
Le défi actuel consiste à maximiser les aspects positifs du vieillissement tout en prenant des mesures proactives pour préserver sa santé et minimiser les aspects délétères. Il ne s’agit pas de s’empêcher de vieillir mais de bien vieillir.
On ne peut s’empêcher de vieillir, mais on peut s’empêcher de devenir vieux.
De l’anti-âge au pro-âge
Lorsque nos dirigeants rêvent de nous faire travailler jusqu’à 67 ans, le « bien vieillir » pourrait bien devenir un enjeu de société. Vouloir continuer à plaire et à se plaire pour garder son énergie et son lien social risque d’être, un jour, une véritable « assurance emploi ».
Les nouveaux séniors s’intéressent désormais à l’aspect esthétique de leur corps et de leur visage, non pas pour prolonger leur jeunesse, mais pour exprimer leur vitalité. Les femmes (et les hommes) matures préfèrent une routine de soins qui permet d’être soi en mieux. Et mieux en soi. La lutte anti-rides cède le pas au pro-âge : on recherche l’énergie intérieure qui se voit à l’extérieur, l’effet « bonne santé », l’harmonie globale retrouvée.
L’expression de son âge réel est perçue comme une nouvelle étape de la libération des femmes ; elles se dégagent – petit à petit – du dogmatisme de la perfection et de la beauté idéale qui serait d’avoir toujours 20 ans.
Le marketing cosmétique a largement encouragé le happy aging en mettant en scène des égéries qui donnent envie de bien vieillir. Citons : Jane Fonda (83 ans), star de L’Oréal Paris, Isabelle Adjani (67 ans) égérie L’Oréal comme Susan Sarandon (74 ans), Isabella Rossellini (70 ans) rappelée par Lancôme plus de trois décennies après en avoir fait son ambassadrice, Charlotte Rampling, égérie Nars (74 ans).
On assiste aussi à l’arrivée des bloggeuses beauté senior, fans d’un aging décomplexé et épanoui : comme la française Virginie Urbini (jeunevieillispas.com, itinéraire d’une quinqua vers la soixantaine. Quelle aventure !) ou Yasmina Rossi (yasmina.rossi), photographe et ex-mannequin de 68 ans qui vit aux Etats-Unis.
Grâce aux images de quinquas, sexas, septuas (et au-delà !) belles, épanouies et actives, la notion de vieillissement est désormais floue. Entre l’âge biologique, l’âge social, l’âge émotionnel… À tel point qu’aujourd’hui, 76 % des 55-64 ans se sentent plus jeunes que leur âge, avec un écart moyen de 10 ans entre leur âge réel et l’âge ressenti
J’ai des rides
« J’ai des rides.
Je me suis regardée dans le miroir et j’ai découvert que j’avais beaucoup de rides autour des yeux, de la bouche, du front.
J’ai des rides parce que j’ai eu des amis, et on a ri, on a ri souvent, jusqu’aux larmes, et puis j’ai rencontré l’amour, qui m’a fait essorer les yeux de joie.
J’ai des rides parce que j’ai eu des enfants, et je me suis inquiétée pour eux dès la conception, j’ai souri à toutes leurs nouvelles découvertes et j’ai passé des nuits à les attendre.
Et puis j’ai pleuré.
J’ai pleuré pour les personnes que j’ai aimées et qui sont parties, pour un peu de temps ou pour toujours, ou sans savoir pourquoi.
J’ai veillé aussi, j’ai passé des heures sans sommeil pour des beaux projets pourtant pas toujours aboutis , pour la fièvre des enfants, pour lire un livre,
j’ai veillé aussi pour me lover dans des bras aimants.
J’ai vu des endroits magnifiques, de nouveaux endroits qui ont eu tous mes sourires et mes étonnements, , et j’ai revu également d’anciens endroits qui m’ont fait pleurer.
Dans chaque sillon sur mon visage, sur mon corps, se cache mon histoire, les émotions que j’ai vécues et ma beauté plus intime, ….. et si je devais enlever tout ceci …. je m’effacerais moi-même.
Chaque ride est une anecdote de ma vie, un battement de cœur, c’est l’album photo de mes souvenirs les plus importants. »
Marinella Canu
Du blog Les p’tits bonheurs de la vie
Ce que dit la psychologie positive
La psychologie positive est une science fondée officiellement en 1998 lors du congrès annuel de l’Association américaine de psychologie par son président de l’époque, Martin Seligman. Elle vise à étudier les personnes épanouies, résilientes et en bonne santé mentale.
De nombreux laboratoires à travers le monde mènent des études sur des sujets aussi passionnant que le bonheur, la créativité, les caractéristiques des meilleurs moments de vie, la coopération…
Cette nouvelle science de l’esprit et du comportement n’est pas qu’un ensemble de théories ! C’est aussi une science appliquée : à partir des connaissances scientifiques, les chercheurs développent des pratiques et interventions qui permettent d’apprendre à développer ses propres forces et ressources psychologiques. La plasticité cérébrale nous permet de faire évoluer nos comportements, notre perception du monde et le rapport à nos émotions.
Le « bien vieillir » ne réside pas dans nos gènes ni dans les étoiles, mais en nous-mêmes. Quelle sont les clés recommandées par la psychologie positive pour un vieillissement heureux ? Elles sont au nombre de 3 :
1. Cultiver l’optimisme
Les études mettent désormais en avant que l’optimisme atténue les effets néfastes des expériences stressantes sur la santé. Par ailleurs, les optimistes semblent bénéficier d’un plus grand soutien social, elles ou ils utilisent des stratégies de résolution de problèmes et de planification pour minimiser les risques pour leur santé et sont mieux à même de réguler leurs émotions et leurs comportements. Selon une étude publiée en juin 2022 dans le Journal of the American Geriatrics Society, l’optimisme augmenterait la probabilité de vivre au-delà de 90 ans. Il y a donc un lien avéré entre optimisme et longévité !
Voici 3 petits exercices tout simples pour développer ton optimisme :
1.1 Post-its
Écris sur des post-it des phrases positives qui font écho en toi et colle-les sur le miroir de la salle de bains, dans le livre que tu lis, au dos de ton portable, …. Par exemple : « Tout est possible » ou « J’ai toujours le choix ».
1.2 Journal
Note chaque soir dans un carnet tous les événements positifs que tu as vécus dans la journée. N’oublie pas les plaisirs « minuscules » comme boire une bonne tasse de thé, écouter un morceau de musique qui t’a touchée, voir le soleil se lever…
1.3 Rire
Entraîne-toi à sourire plus souvent, même si tu n’en ressens pas l’envie. Ton cerveau fabrique des neurotransmetteurs quand tu souris, même en te forçant, et tu enclenches un cercles vertueux. Sans compter l’impact de ton sourire sur ton entourage !
2. Développer ses « talents » personnels
Nous avons tous des forces, des talents, des choses pour lesquelles nous sommes doués et que nous aimons faire. Alors qu’on assimile souvent le talent à un don inné, il s’agit en réalité d’une aptitude, d’une capacité à faire quelque chose. On peut parfois passer à côté d’activités qui nous procurent du plaisir et pour lesquelles nous sommes plutôt performants, tout simplement parce que nous n’y prêtons pas attention ou parce qu’elles ne sont pas valorisées dans le contexte qui est le nôtre.
L’exercice de ses « talents » personnels permet de se sentir maître de la situation, de la contrôler et donne du sens aux activités pratiquées. L’immersion totale dans ces pratiques contribue à l’expérience du flow.
C’est pourquoi je t’invite à identifier ce qui représente des traits positifs et différenciants chez toi. Pour cela, tu peux répondre à des questions comme :
1- Quelles sont les 3 choses dont tu es le/la plus fière(e) dans ta vie à l’heure actuelle ?
2- Si tu ne devais accomplir qu’une seule chose dans le temps qu’il te reste à vivre, que serait cette chose ?
3- A ton avis, quelle est la contribution que tu as à apporter au monde ?
Ici, l’objectif est d’identifier ce qui a fonctionné par le passé pour toi. En t’appuyant sur ces réussites, tu identifieras plus précisément ce qui te parle actuellement et ce que tu pourrais faire à l’avenir.
3. Trouver un sens à sa vie
Trouver un sens à sa vie permet de mieux vieillir, que ce soit au niveau physique ou mental. Une étude parue dans le le Journal of Clinical Psychiatry a prouvé que les personnes qui trouvé un sens à leur vie sont « plus heureuses et en meilleure santé » que les autres. Elles vieillissent donc mieux.
Donner un sens à sa vie c’est aussi mobiliser son énergie vitale et ça tombe bien : la soixantaine est souvent une période de réflexion et de remise en question intense avec la retraite qui approche, les enfants qui ont quitté le nid et fondé leur propre famille, l’expérience de la solitude parfois…
Les 4 pistes suivantes peuvent t’aider à y voir plus clair :
3.1. Se poser des questions
Les doutes et les questions sont normaux, particulièrement à ce moment de la vie où les changements sont nombreux. Il ne faut pas en avoir peur mais plutôt tenter d’y répondre et ne pas craindre de faire les changements qui s’imposent. Parmi les questions essentielles :
• Ma vie a-t-elle un sens ?
• Ai-je épousé la bonne personne ? Est-ce que je me vois finir mes jours avec elle / lui ?
• Comment vais-je réussir à garder le même rythme de vie en touchant seulement une pension de retraite ?
• Comment est ma santé ?
3.2. Faire le bilan
A la soixantaine, il peut être important de faire un petit bilan de sa vie. On peut s’y atteler seul.e ou bien choisir des lectures pour se faire guider. Il est aussi possible de s’entourer de plusieurs personnes dans la même situation que soi et de réfléchir à plusieurs. C’est le bon moment pour observer comment tu as réussi à surmonter les difficultés qui se sont présentées à toi. Faire un bilan de ta vie te permet de ne pas passer à côté de l’essentiel et de te confronter à tes réalisations de manière à trouver quel est ton projet de vie.
Cela passe aussi par un grand ménage dans ta vie et dans ton logement ! C’est le moment de te débarrasser du surplus et du superflu qui te pompent trop d’énergie. Cela assainit l’espace et fait beaucoup de bien. Tu peux en profiter pour faire le tri dans les souvenirs qui t’encombrent et faire ainsi de la place pour l’avenir. Cela passe aussi par faire le ménage dans tes relations. Plus question de supporter des personnes trop exigeantes ou qui te tirent vers le bas. Il faut t’axer sur ce qui peut t’amener du positif.
3.3. Libre d’aimer
C’est un moment où tu n’as plus rien à prouver à personne, tu n’es plus dans la performance mais uniquement dans le respect et l’autonomie de chacun. Donner, recevoir et s’ouvrir aux autres. Cette liberté d’aimer est un bon stimulant pour ton épanouissement personnel.
La soixantaine et la retraite sont aussi des moments parfois compliqués pour la vie de couple. En effet, vous vous retrouvez ensemble 24h/24 et vous pouvez vite avoir du mal à vous supporter au quotidien. Pour réellement bien vivre cette période et redonner un sens à sa vie de couple, le dialogue est absolument primordial.
S’émerveiller est aussi une façon de donner un sens à sa vie. S’émerveiller de tout, des petits riens, de la personne qui partage ta vie, te rendre compte de ce que tu aimes et de ce que tu veux voir dans ta vie au quotidien, c’est très bénéfique.
4.4. prendre du temps pour soi
Prendre le temps de s’interroger, de se livrer à une réelle introspection profonde, c’est aussi l’occasion de revisiter son passé. Il est essentiel d’avoir accepté ses erreurs, ses blessures et son histoire pour vivre pleinement cette période de sa vie. La peur de se sentir inutile ou de trouver le temps long peut te conduire à tenter de multiplier les activités au lieu de te poser. Or, il convient de se donner du temps pour réellement réfléchir, prendre du temps pour toi, du temps dédié à l’introspection, à l’interrogation aussi.
Prendre du temps pour toi n’a rien d’égoïste. C’est plutôt une expérience d’estime de soi, un dialogue avec toi-même pour déterminer ce que tu as de meilleur en toi. Ces moments de recueillement te permettent de mieux aller vers les autres par la suite.
Il est important de continuer de rêver, de se connecter aux autres et de communiquer pour donner un sens à sa vie. Il faut créer du lien social et vivre dans l’instant présent. Enfin, ne cherche pas l’impossible ou à renier qui tu es. Donner un vrai sens à sa vie passe par de petites étapes qu’il faut suivre sans être trop radical ou sévère avec soi-même.
Globalement, le happy aging cherche à tirer des leçons positives du passé, à appréhender plus tranquillement l’avenir et à s’évertuer à savourer l’instant présent. Se rappeler avoir déjà réussi à traverser des moments difficiles, peut tout d’abord redonner le moral et procurer le courage nécessaire pour résoudre des problèmes actuels (ou tout simplement les relativiser), tandis que pardonner (aux autres et/ou à soi-même) peut aider à tourner définitivement une page douloureuse de son histoire et être plus enclin à faire des projets. Notons à cet égard que cultiver une attitude proactive envers le futur permet de l’anticiper de façon plus sereine et constructive. C’est bon pour le moral… et pas seulement !
Le but de la vie n’est pas de vieillir avec des rêves mais de vieillir en les ayant réalisés.
Sources
https://lesptitsbonheursdelavie.com/jai-des-rides/
https://www.premiumbeautynews.com/fr/le-mouvement-pro-age-ou-la-beaute,7658
https://www.proesthetic.be/fr/de-lanti-age-au-pro-age/
https://www.lapsychologiepositive.fr/
https://www.liguedesoptimistes.fr/2022/07/03/optimisme-et-longevite-un-lien-avere/
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/31057-Avoir-trouve-sens-vie-permet-mieux-vieillir
https://journaldesseniors.20minutes.fr/bien-etre/donner-sens-vie/
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Barbara Reibel
Coach Happiness, Auteure et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et du blog En 1 mot