Gladiatrice ou Playfighteuse ?
Société
13 juin 2019
[social_warfare]
Un célèbre coach canadien, qui axe son discours sur le leadership et la performance, titre l’un de ses mails : comment avoir un « Mental de Gladiateur ». Perplexe, je me demande en quoi un combattant de l’arène, censé blesser – et parfois tuer – son adversaire pour le contraindre à l’abandon, est-il censé m’inspirer aujourd’hui, au XXIè siècle ?
Gladiatrices : les femmes combattent aussi
Loin de moi l’idée de mettre tous les z’Hommes dans le même panier de guerriers dopés à la testostérone : les gladiatrices ont existé, tout comme les combattantes, soldates et autres cheffes de guerre, pas moins brutales ou sanguinaires que leurs homologues masculins. Bref : la violence n’est pas exclusivement affaire d’hommes, comme la paix n’est pas systématiquement défendue par les femmes.
Le playfight, pour jouer à se battre
La preuve : je tombe, le même jour, sur un article de positivr qui évoque le Playfight, une sorte de lutte non-violente inventée par un homme, Matteo Tangi Lineage. Playfight, que l’on pourrait traduire par « jouer à se battre », vise à entraîner notre guerrier intérieur à développer la paix intérieure. Comment ? Un groupe se rassemble en cercle et deux personnes jouent à Playfight au milieu. Les deux joueurs s’engagent dans une lutte en pleine conscience. Le Jeu consiste à maintenir les deux omoplates de l’autre au sol pendant 3 secondes, autant de fois que possible dans un laps de temps de 7 minutes. Le Cercle soutient l’énergie du jeu en portant son attention en silence. Il n’y a ni gagnant ni perdant.
Guerrier intérieur et enfant intérieur : pas irréconciliables
Selon son fondateur : « Playfight intègre le corps, l’esprit et les émotions. Nous pratiquons Playfight pour mieux nous connaître, appréhender notre force, notre pouvoir intérieur et apprendre à l’utiliser en conscience dans la relation aux autres. Un espace sécurisé pour entraîner notre propre Guerrier Intérieur Conscient et pour donner de l’amour et de l’espace à notre Enfant Intérieur. »
Deux visions radicalement différentes du monde
Entre ces deux visions radicalement différentes du monde, la compétition du gladiateur et la collaboration de Playfight, je sais que mon cœur ne balance plus. Ayant été confrontée aux classements et aux concours tout au long de mon parcours scolaire, puis à la compétition dans le monde de l’entreprise, j’en connais les limites et les blessures qui en résultent. Je leur préfère l’association, la contribution, la co-création, plus respectueuses de la personne et génératrices d’un élan plus authentique et plus durable.
La compétition : le modèle dominant
Reste que le modèle dominant au sein des entreprises est celui de la compétition. Et que les femmes qui veulent s’y intégrer et progresser professionnellement n’ont bien souvent d’autre choix que de s’y conformer. Avec à la clé, le sentiment de ne pas être à sa place, de se sentir en inadéquation ou d’avoir l’impression que notre vie nous échappe.
Et toi, tu te sens plutôt l’âme d’une gladiatrice ou plutôt celle d’une « playfighteuse » ?
Pour aller plus loin
- Si tu cours toujours après le temps
- Si tu fais passer les besoins des autres avant les tiens
- Si tu te sens écrasée par toutes tes obligations
- Si tu fais le grand écart entre vie pro et vie perso
Prends le pouvoir et bâtis une vie qui te ressemble, en 7 étapes, un exercice après l’autre.
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Barbara Reibel
Coach Happiness, Auteure et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et du blog En 1 mot
[…] manière d’utiliser le conformisme pour assurer le contrôle sur un groupe d’individus ou sur un peuple est comprise et utilisée […]