Prise de parole en public

Se connecter à son audience
pour une prise de parole impactante

Psycho, coaching

 

Il y a cette intensité particulière qui précède toute prise de parole importante. Ce moment où le temps ralentit, où les regards convergent vers la personne qui parle. J’ai pu en refaire l’expérience récemment, face aux managers d’un grand groupe, en attente d’insights concrets. Partage d’expérience. 🎯

Parler en public reste l’une des peurs les plus fréquentes. Pourtant, avec les bons outils, cette compétence devient un véritable levier de développement personnel et professionnel.

Au fil de mes expériences, j’ai développé une approche qui s’appuie sur trois piliers : une préparation mentale solide, des techniques de relaxation accessibles, et surtout, une connexion authentique avec l’audience.

Récemment, j’ai animé une intervention devant des top managers d’un grand groupe international. J’y ai partagé les fondements de la psychologie positive ainsi que des pratiques simples, directement applicables dans leur quotidien professionnel.

 

Une intervention sans filet : récit d’une expérience vécue

 

Lors de cet atelier d’un peu plus d’une heure, mon objectif était clair : transmettre un message fort, avec des exercices concrets, à un public exigeant et très engagé. Malgré leur emploi du temps chargé, ils étaient présents, attentifs.

Bien sûr, des doutes m’ont traversée :

  • Comment résumer la psychologie positive en si peu de temps ?

  • Comment capter leur attention sans support visuel ?

  • Et si mes outils ne résonnaient pas dans ce contexte “corporate” ?

Mais, grâce à la respiration, à la visualisation et à la concentration, j’ai pu me recentrer. J’ai retrouvé la fluidité. Une participante pose une question : je réponds avec confiance.

Finalement, je réalise une chose essentielle : prendre la parole, c’est aussi un état d’esprit.

 

Des outils concrets pour transformer le trac

 

Face au stress, j’utilise plusieurs pratiques :

  • Des exercices de visualisation pour imaginer le succès ;

  • Des techniques d’ancrage pour rester connectée au moment présent ;

  • Une préparation mentale inspirée du sport de haut niveau, pour renforcer ma confiance.

Je repense à mes premières prises de parole, jadis paralysées par la peur. Cette fois, j’ai des outils, de l’expérience, et en plus, je co-anime avec un partenaire fiable Julien Paccaud de My Body Ecology. Ensemble, nous avons créé un climat rassurant et dynamique.

Les retours ont été très positifs. À la fin, plusieurs participant·e·s sont venu·e·s me remercier et ont partagé leurs impressions. Chacun repart avec des clés pratiques, à intégrer à son rythme.

 

Un art ancien, une science moderne

 

Depuis l’Antiquité, la rhétorique fascine. Aristote, Cicéron, Quintilien en ont posé les bases. Aujourd’hui, les neurosciences confirment ce que les grands orateurs savaient intuitivement.

Voici trois découvertes clés :

  • La synchronisation des cerveaux : un·e bon·ne orateur·trice entre en phase avec son public ;

  • La puissance du non-verbal : plus de 55 % du message passe par la posture et la gestuelle ;

  • L’effet storytelling : raconter une histoire engage plus de zones du cerveau qu’un simple exposé.

Autrement dit, c’est la connexion émotionnelle qui fait la différence, bien plus que la simple maîtrise technique.

Storytelling

 

Les trois piliers d’une prise de parole impactante

 

Pour captiver un auditoire, trois dimensions sont essentielles :

 

1. La préparation mentale

 

Avant toute intervention, je prends le temps de visualiser les différentes étapes : l’entrée en scène, les premiers mots, les échanges. Cela m’aide à renforcer ma confiance et à activer les bons réflexes.

J’utilise aussi des affirmations positives issues de la psychologie positive, comme :
« Je suis prête », « Mon message est utile », « Je suis connectée à mon audience ».

 

2. La maîtrise physique

 

Le corps joue un rôle clé. Une posture ancrée, des gestes ouverts et une respiration profonde créent une présence forte.

La voix, quant à elle, mérite d’être travaillée. Un bon rythme, des silences bien placés et une modulation fluide captent l’attention et donnent du relief au discours.

 

3. La connexion authentique

 

C’est ici que tout se joue. Se connecter vraiment à son public, c’est accepter sa vulnérabilité. Partager un doute, un souvenir, une émotion rend le message plus humain, donc plus marquant.

Il ne s’agit pas de “jouer un rôle”, mais d’être pleinement présent·e, à l’écoute, adaptable. 

 

connexion authentique

 

 

Psychologie positive et prise de parole : pourquoi ça marche ?

 

La psychologie positive nous enseigne que la résilience et l’intelligence émotionnelle ne sont pas innées, mais qu’elles peuvent être cultivées. L’art oratoire en est un exemple concret.

 

Renforcer la résilience et la confiance en soi

 

Devant un public, le corps peut signaler le danger. Cependant, maîtriser sa respiration et accueillir l’inconfort permet de réaliser une chose essentielle : on est plus fort·e que ce que l’on croit.

L’auto-efficacité, concept-clé d’Albert Bandura  6, explique que croire en ses capacités augmente l’engagement et la réussite.

 

Mieux gérer le stress et les émotions

 

Les techniques de respiration et d’ancrage agissent directement sur le système nerveux autonome. Elles favorisent la régulation émotionnelle et un état centré.

 

Favoriser un état d’esprit positif

 

Une pratique régulière active la libération de dopamine, sérotonine et endorphines. Ces neurotransmetteurs boostent l’énergie et le bien-être.

 

Comment intégrer ces techniques facilement ?

 

Voici trois pistes pour développer son aisance oratoire au quotidien, sans nécessairement attendre une présentation importante :

 

1. Exercices de respiration (5 minutes par jour)

 

  • Inspirer profondément par le nez en comptant jusqu’à 4
  • Retenir son souffle pendant 2 secondes
  • Expirer lentement par la bouche en comptant jusqu’à 6
  • Répéter ce cycle 10 fois avant chaque prise de parole

 

2. Pratique progressive (plusieurs fois par semaine)

 

  • Commencer par des interventions courtes lors de réunions d’équipe
  • Demander régulièrement du feedback bienveillant
  • Augmenter progressivement la durée et l’enjeu des prises de parole

 

3. Routine mentale (avant chaque intervention)

 

  • Visualiser sa réussite pendant quelques minutes avant de prendre la parole
  • Répéter des affirmations positives (« Je suis préparé(e) », « Mon message a de la valeur », « Je suis au service de mon auditoire »)

 

Appliquer ces techniques en entreprise

 

Dans le monde professionnel actuel, la communication claire est un avantage compétitif. Développer son leadership passe par une maîtrise alliant préparation mentale, dimension physique et connexion authentique.

 

Améliore confiance et crédibilité

Un stress élevé diminue la présence, la clarté d’expression et favorise la dispersion. La respiration améliore l’oxygénation cérébrale, réduisant brouillard mental et favorisant la clarté.

 

Gère la pression et les situations à enjeu

Face à des présentations cruciales ou une communication de crise, la pression peut être écrasante. Ces techniques activent la relaxation et réduisent la production de cortisol. Ainsi, tu restes centré·e, adaptes ton message et évites les blocages.

 

Favorise une culture d’entreprise collaborative

De plus en plus, les entreprises valorisent la communication claire pour l’engagement des équipes. Encourager préparation mentale et authenticité transforme la dynamique. Des équipes qui communiquent bien sont plus engagées, créatives et résilientes.

 

Conclusion : et si on relevait le défi de la prise de parole ? 🎤

 

L’art oratoire n’est pas un talent réservé aux professionnel·le·s. C’est une compétence combinant psychologie positive, intelligence émotionnelle et développement personnel.

Pourquoi ne pas essayer, expérimenter et observer ton impact évoluer ? La peur de parler en public n’est pas une fatalité. C’est un tremplin vers une expression plus authentique.

Alors, prêt·e à sortir de ta zone de confort pour révéler ton plein potentiel oratoire ?

 

 

Sources

 

[1] Speaker–listener neural coupling underlies successful communication, Greg J. StephensLauren J. Silbert, and Uri Hasson, Princeton University, June 18, 2010. https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.1008662107

[2] Albert Mehrabian, Silent Messages (1971), a établi ce qui est connu sous le nom de « règle 7-38-55 » : lors de la communication d’émotions ou d’attitudes, environ 7% de l’information est transmise par les mots, 38% par le ton de la voix, et 55% par le langage corporel.

[3] How stories connect and persuade us, Melanie Green, University at Buffalo, https://www.buffalo.edu/news/ub-in-the-news/2020/04/007.html,

[4] What To Say When You Talk To Your Self ( Park Avenue Press, 2011), Dr Shad Helmstetter, spécialiste du dialogue interne.

[5] Power Posing: Brief Nonverbal Displays Affect Neuroendocrine Levels and Risk Tolerance (2010), https://faculty.haas.berkeley.edu/dana_carney/power.poses.PS.2010.pdf.
Voir aussi la conférence TedX d’Amy Cuddy https://www.ted.com/talks/amy_cuddy_your_body_language_may_shape_who_you_are.

[6] Self-efficacy: Toward a unifying theory of behavioral change. A. Bandura (1977). Psychological Review, 84(2), 191–215. https://doi.org/10.1037/0033-295X.84.2.191

 

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6. Self-efficacy: Toward a unifying theory of behavioral change. A. Bandura (1977). Psychological Review, 84(2), 191–215. https://doi.org/10.1037/0033-295X.84.2.191