Je reviens de sept jours de jeûne et de randonnées dans les superbes calanques de Cassis. Une double sortie de zone de confort pour moi, qui suis volontiers sédentaire et gourmande. Ces deux habitudes de vie sont (hélas !) en désaccord avec un corps en bonne santé qui a besoin, lui, de bouger et de manger léger pour le rester. Alors j’ai écouté mon corps qui me réclamait cet arrêt sur image à coups de migraines, de mauvaise digestion et de nuits difficiles.

Ma première cure de jeûne remontait à … sept ans ! Sept ans que je m’étais promise chaque année de remettre (figurativement) le couvert et de repartir pour ces sept jours magiques et pas si difficiles que cela. A quelqu’un qui n’a jamais jeûné, cela peut paraître impossible. Manger rythme en effet notre vie à raison de trois fois par jour en moyenne depuis que nous sommes au monde. C’est dire que l’alimentation est un ancrage très fort dans nos vies. C’est aussi une béquille émotionnelle qui nous réconforte quand la vie nous chahute : stress, anxiété, surmenage, fatigue…

Jeûner et marcher pour nettoyer

Et pourtant : jeûner est simple. Le corps n’a pas faim, c’est l’âme qui veut manger, dixit le pionnier du jeûne, le Dr Otto Buchinger. Renoncer volontairement à la nourriture permet de nettoyer cellules et tissus en profondeur. L’énergie que notre corps ne met pas à la digestion, il l’utilise à détoxiquer notre organisme en puisant dans ses réserves de graisse. C’est aussi utile en prévention que pour diminuer des processus inflammatoires, améliorer certaines pathologies telles que le diabète de type 2, normaliser des facteurs de risques cardiovasculaires, améliorer des paramètres cliniques comme la pression artérielle.

Le stage de jeûne tel que je l’ai pratiqué avec Jennifer de Cure Jeûne Cassis est systématiquement associé à de la randonnée pour conserver sa masse musculaire et éliminer les toxines mises en circulation par le jeûne. Chaque journée commençait par quelques mouvements d’étirement et hop, nous étions parties à sept jeûneuses pour une randonnée sportive de près de quatre heures dans les calanques. Pour apprécier ces sublimes falaises qui plongent dans la méditerranée au large de Marseille, il faut aimer grimper ! Et quelle récompense, une fois en haut, d’accéder à une vue panoramique sur la végétation, la roche, la mer, et un magnifique soleil dans un ciel bleu de carte postale. Et c’est moi qui dit cela, la non-marcheuse que je suis, et encore moins en dénivelé !

Jeûner pour vivre une expérience spirituelle

Mais jeûner ne consiste pas simplement à s’abstenir de manger. Dans l’espace laissé libre, une expérience spirituelle est possible. Celle qui consiste à se confronter à nos propres limites, à accueillir ce qui nous arrive : sensations de faim fugaces, mal de tête, « blues », nuits courtes, … Accepter ce qui se passe, vivre dans l’instant présent, c’est laisser agir en nous et arrêter de vouloir. Dans un groupe, il y a des temps de bavardage mais au cours de la randonnée, certains moments sont silencieux. Chacune a besoin d’accéder à son monde intérieur quand tout est plus silencieux et calme dans le corps.

La spiritualité exige d’avoir du temps. Quand on jeûne, on a du temps. Après la randonnée, les après-midis sont récupérateurs. Petite sieste, lecture ou massage, au choix de chacune. J’ai testé les doigts d’or de deux masseuses : Valérie Olivari créatrice de Be Happy et formatrice et Nathalie Aubert qui pratique les drainages Renata Franca. Quel bonheur d’offrir à son corps cette douceur supplémentaire ! Et d’accélérer l’élimination des toxines, maître mot du jeûne.

Quand je démarre un jeûne, j’ai peur d’avoir faim. Mais je n’ai pas eu faim. Je ne sais pas qui je vais rencontrer mais je n’ai pas été déçue. J’ai peur de m’ennuyer mais j’ai apprécié de ne rien avoir à faire. Mes schémas comportementaux ont changé, évolué. C’est comme d’accéder à une autre dimension et permettre à la dimension spirituelle de s’épanouir. 
On se donne rendez-vous dans un an ?

Barbara Reibel

Coach Happiness, Auteure et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et du blog En 1 mot