Vous reprendez bien un peu de bonheur ?

Psycho

1 octobre, 2018

Depuis le déferlement de la psychologie positive, appuyé par de très sèrieuses études, le bonheur est devenu le nouveau Saint-Graal mail où est-il? Faut-il le chercher ou attendre qu’il nous trouve?

Les spécialistes du développement personnel s’y réfèrent, des livres, des radios et des magazines lui sont dédiés, une Journée internationale du bonheur a été décrétée, même l’Organisation des nations unies établit chaque année le classement “des pays les plus heureux”.

Les entreprises n’ont pas résisté longtemps à cette lame de fond et un nouveau métier a même vu le jour : responsable du bonheur (en anglais, Chief Happiness Officer). Sa mission ? Créer les conditions pour rendre les salariés d’une entreprise plus heureux au travail.

On rembobine?

Sur un plan purement physiologique, le bonheur, cet état de plénitude et de sérénité décrit par les sages de toutes les cultures, est dû à la sécrétion d’une hormone, la sérotonine.
Et puisqu’on en est aux définitions, le bonheur ne doit pas être confondu avec son petit frère, le plaisir, qui est un état certes agréable, mais beaucoup plus furtif et dû à la libération d’une autre hormone : la dopamine. Pour autant, cantonner le bonheur à une simple cascade hormonale serait réducteur, l’être humain étant bien plus que la somme de ses fonctions biochimiques.

Certaines études sur des jumeaux séparés à la naissance semblent indiquer d’ailleurs qu’il existe des prédispositions génétiques au bonheur. Il n’empêche, aptitudes personnelles ou pas, être heureux se cultive. Cette quête du bonheur ne cesse d’agiter l’humanité. Commencée avec les philosophes de l’Antiquité, poursuivie au fil des siècles jusqu’à être gravée dans la Déclaration d’indépendance américaine comme un droit inaliénable de l’individu, elle en devient presque une obsession aujourd’hui.

Le vrai bonheur ne se donne pas en pâture

Mais justement, de quel bonheur parle-t-on ? Certainement pas de l’image idéalisée et mièvre que prétendent en donner certains comptes Instagram. Idem pour le bonheur photoshoppé et bien lisse de la vraie-fausse-vie des stars.

Prendre du recul par rapport à ces pseudos instantanés de bonheur est vital. Cela nous permet aussi de faire la différence entre les photos riantes des vacances que l’on étale sur Facebook et ces ouvertures de cœur non “documentées”, vécues au détour d’une promenade ou au hasard d’une rencontre.

Et c’est sans doute cela, le vrai bonheur : quelques instants fugaces qu’il nous est donné de vivre, où tout est parfaitement aligné, où tout est à sa juste place.

Savourer ces petits bonheurs, c’est entrer en résonance avec des émotions telles que la gratitude, la joie, le contentement, prémices du bonheur avec un grand “B”.

Jacques à dit « be happy »

Il y a quelques années, le Club Med avait pour slogan “Le bonheur si je veux”. Échapper à toute forme d’injonction est sans doute déjà un premier pas vers le bonheur. Lequel ne saurait se décréter, pas plus qu’il ne s’achète à l’épicerie du coin.

En revanche, si le bonheur sur commande est une illusion, il faut tout de même le vouloir suffisamment, et non pas attendre le bonheur comme on attend un train.

Dans nos sociétés hyper cérébrales, le bonheur demande généralement un effort conscient. Celui qui consiste à débrancher notre mental pour nous reconnecter à notre corps et au moment présent. Être dans le ressenti, dans la vérité de ce que nous vivons à l’instant T, c’est déjà une forme de bonheur.

Vivre intensément

Le bonheur est le fruit d’un long cheminement : celui qui commence par l’acceptation de qui nous sommes, dans notre entièreté. Reconnaître nos peurs, notre part d’ombre, nos moments difficiles, tout comme nos forces, notre part de lumière et nos moments d’euphorie, permet le lâcher-prise et la nécessaire distinction entre bonheur et perfection.

Pour cela, rien de tel que de court-circuiter notre mental, de nous reconnecter à nos sensations physiques, de vivre chaque moment le plus intensément possible, en pleine présence. Des méthodes existent pour nous y aider : méditation, sophrologie, autohypnose mais aussi yoga ou Pilates, par exemple.

Car, comme le rappelle Jen Sincero, auteure du best-seller Tu vas tout dé-chi-rer ! : “Nous n’occupons notre corps que pour un temps limité, alors pourquoi ne pas faire de ce voyage une fête plutôt que de se contenter d’en attendre la fin ?”

En incarnant pleinement qui nous sommes vraiment, loin de devenir égoïstes et centrées sur nous-mêmes, nous nous alignons sur des valeurs profondes qui dépassent notre personne : joie, légèreté, gratitude, satisfaction, empathie, compassion. Et nous pouvons alors offrir ce bonheur à ceux qui nous entourent.

Notre expert

Barbara Reibel est l’auteure du livre The happiness factory, paru aux éditions Hugo New Life (14,95 €).

FemininBio – Octobre / Novembre 2018

© Éditions Hugo New Life

Barbara Reibel

Coach Happiness, Auteure et Blogueuse
Fondatrice du site Happiness Factory et du blog En 1 mot

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[…] La psychologie positive est une discipline de la psychologie qui s’intéresse à la santé et au bien-être, plutôt qu’aux problèmes psychologiques. C’est en quelque sorte une science du bonheur. […]

[…] qui lui ait été donné de photographier est celui qui a été exposé à l’expression « amour et gratitude » pendant 24 heures. Ce cristal, si exceptionnellement élégant, lui a fait comprendre […]

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[…] « paysage intérieur sombre » ne demande pourtant qu’à être éclairé. Non, être heureux n’enlève rien à personne. Vivre dans l’abondance financière ne prive personne d’en faire […]

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